samedi 31 juillet 2010

Izïa



Je ne sais pas si je saurai trouver les mots. C'était tellement intense, je suis tellement sous le choc encore... Bon, je vais juste tenter de résumer les faits. 29 juillet 2010, jour J. Méga-stress pré-concert. « Mais pourquoi ? C'est même pas toi qui joues ! » (ma mère) Oui, je sais ! Mais à imaginer que dans quelques heures, je la verrai pour de vrai, je l'entendrai en direct, elle sera là, j'en ai le ventre qui fait des bonds, la gorge qui se noue, les mains fébriles. Putain, je vais voir Izïa. Autant vous prévenir maintenant, il y a beaucoup de « putain » dans cet article. Allez, c'est l'heure, je vais faire la queue dès 17h pour être sûre d'être bien placée. J'arrive, seulement deux personnes sont déjà là à attendre (soulagement). Fanny, et Megan. On s'entend bien, on se raconte nos vies, la pression retombe un peu. J'apprends qu'on a un concert en commun avec Megan ! Miyavi, le 9 octobre dernier au Transbo. Qui l'eut cru ? 18H, le personnel du festival fait sortir les touristes du site, et la file d'attente grandit de plus en plus, en même temps que l'excitation dans l'air. Il y a un vieux rocker avec un T-shirt des Beatles, à côté de nous une quadra fan d'Indo qui parle de tous les festivals qu'elle a faits à son pote chevelu, plus loin deux filles en short, Docs aux pieds, et là-bas un gamin (12 ans ?) avec un chapeau de cow-boy. Plus une foule colorée qui parle avec animation et grossit chaque minute. Je gribouille pour me calmer, mais ça ne marche pas tellement, putainjevaivoirizïa. 19H et des poussières, ça y est. Vérification des sacs (non cébon, je n'ai pas de bouchon à ma bouteille, des fois que je tue quelqu'un en lui lançant dessus tsais), SPRINT, vérification des billets, MÉGASPRINT, je vole au dessus des pavés, mes Docs ont des ailes, putainputainputainputain, les bénévoles me voient débarquer : « allez, ouaaais ! T'es la première meuf ! » je passe sur le « meuf » et je vais me planter face au beau milieu de la scène, juste contre la barrière. LA meilleure place. Putainj'ycroipas. Il va y avoir Izïa, là, à genre 3 mètres de moi ! Pendant à peu près une seconde, je suis là, seule dans le théâtre romain, fixant le micro en face de moi. Je souffle. J'y crois pas. Megan et Fanny arrivent en courant, suivies de la foule, qui nous entoure rapidement. Et puis, c'est l'attente à nouveau, on fait des missions pipi, on regarde les gradins se peupler, on joue à « Où est Charlie ? », puis « Comptons les roux », puis « Retrouvons le mec qu'on avait vu dans la queue et qui portait une salopette en jean », puis « chantons des standards du rock en faisant essentiellement nananananana à la place des paroles », puis « Allons à la pêche aux Tic-Tac dans le sac de Fanny qui est bas, bas derrière la barrière ». Des gens font des tests d'instruments sur la scène, on les applaudit comme si c'était les vrais musiciens, pour le fun, pour patienter. Puis on se tait. On attend. Mon cerveau n'est capable de produire qu'une seule pensée : putainjevaivoirizïa, en boucle. On se relève parfois pour se planter face à la scène, et contempler combien on est bien placées, combien sur plus de quatre mille personnes, on était trop les premières quoi, et puis on se rassoit, parce que debout, on va l'être autant qu'on voudra, dans pas longtemps. Quelle heure ? 19H57. Et là ? 20H16. À la fin on ne se rassoit plus, on reste là, déjà un peu pressées par la foule fiévreuse. Vers 20h30, comme prévu, ça commence. Première partie, les mèchus de Revolver. Premiers cris, premiers applaudissements, c'est l'échauffement quoi. Leur popinette est sympatoche mais ne fait pas plus décoller mon coeur que ça. Cela dit, je reste très enthousiaste, vu que bon, je trouve que quand on est au premier rang, le minimum qu'on puisse faire c'est d'être un peu bon public : je suppose qu'il n'y a rien de pire que de jouer devant une brochette de blasés qui tirent la gueule. Je kiffe le violoncelliste en chemise à jabot. Quelques chouettes moments, on nous fait chanter, taper dans nos mains. Il fait encore jour. Le public est un peu mou-mou, ça se réveille à la fin du set, rappel, fin. On respire un peu pendant que la scène est déménagée pour faire place aux gros amplis d'Eiffel. Re-tests d'instruments, quelques notes de basse nous fendillent les tympans (« oh putain, on va morfler. »). Estelle est déjà là, teste sa gratte, fait des branchements, avec sa coiffure mi-chignon mi-couettes mi-truc sympa. On aperçoit Romain Humeau ! Il se planque derrière un ampli, mais c'est mort Romain, on voit ta touffe de cheveux mec. On se dandine d'une jambe sur l'autre, impossible de s'asseoir maintenant vu la densité de population du coin. Et Eiffel nous tombe dessus ! Wouah. La nuit est tombée, le son est énorme, ça commence à ressembler à un vrai concert tout ça. Je reconnais les premiers accord de « Minouche », putain énorme c'est Eiffel quoi ! Ça c'est du rock, yeah ! Le public est chaud chaud chaud, ça pogote, les titres s'enchaînent, je crie, j'agite la tête comme une perdue, je braille les paroles d' « À tout moment » (« Non ! Non ! Non ! Non ! »), Romain boit sa bière et jette le gobelet... entre mes mains. Il est sur mon bureau là, au moment où je vous parle. (« Et tu vas en faire quoi ? Lui dresser un autel et lui vouer un culte ? » Oué booon, ça va.). Juste avant « Sous ton aile », le médiator lui échappe des doigts. Il en prend un autre dans sa poche et continue, du coup je demande au vigile de me passer le médiator perdu, qui a roulé derrière son ampli. Waouh. J'aientrelesmainlemédiatordeRomaind'Eiffel. Fanny : « Putain, j'vais te tuer. » Héhé. Romain, il a le chic pour venir squatter le devant de la scène et parler là, accroupi, avec un ton sarcastique et dans un style très littéraire. Ses yeux partent dans tous les sens, il se marre, on dirait un fou. On ne capte pas tout les mots tellement il parle vite, puis il se relève, rugit « EST-CE QU'À LYON ON AIME LE ROCK ??! » -YEAAAAAAAH !! et c'est reparti. Il gesticule, le rappel, « Hype », lui permet de faire une ivre danse rock'n'sex, il se roule sur la scène, se caresse, se cabre, sans cesser d'éructer dans son micro des syllabes qu'on ne cherche même plus à comprendre, c'est énorme. Un dernier salut et silence, plus d'Eiffel. Les amplis sont déménagés, Fanny récupère la setlist de Romain. Je répète, échevelée : « Waouh, ÇA, c'était du rock'n'roll ! » (C'est parce que je n'avais pas encore vu Izïa). Les gradins derrière nous sont comme une façade humaine, tant de monde, c'est dingue. Plus de quatre mille personnes, entend-on. Rapidement, j'oublie Eiffel et je repars sur orbite. Putainjevaivoirizïa, putainjevaivoirizïa, putainjevaivoirizïa. « Zoé ! Ta gueule ! » Putainjevaivoirizïa. Elle va être là, je vais la voir de mes propres yeux, je ne peux pas le croire. Elle sera là ! À trois mètres de moi ! Si elle vient à l'avant-scène, elle ne sera plus qu'à une trentaine de centimètres de mes doigts tendus ! Je ne peux-pas-le-croire. Pendant que mon bide se compacte en une boule de nerfs, et que j'atteins des sommets d'hystérie non-répertoriés, les musicos font les habituels tests d'instrus, trois mec différents viennent tester le micro « Essai. Essai. Un deux, un deux. »). Il fait nuit noire. Enfin, la musique qu'ils nous mettent pour patienter s'arrête. Les musiciens d'Izïa débarquent sur scène, lancent l'intro de « The train », je frise l'apoplexie. Et elle, elle est où, là ? Bordel ! Bordel, elle arrive soudain. En gambadant à grandes enjambées, avec un putain de sourire qui lui bouffe toute la figure, perchée sur quelques douze centimètres de talons. Ômondieu. La voilà donc. Chaussures cuir, legging satiné, un ridicule haut en dentelle qui ne cache rien de son soutif, et par-dessus le tout un perf' bien rock, cuir et clous baby, yeah. Description objective qui signifie : grands dieux ! Qu'elle était bonnasse ! Bouche bée, la Zoé. « I DON'T KNOW IF I CAN GO WHEN I FEEL IT BURNS IN MEEE~ ! » Oh yeaaah c'est parti putain waou putain ! Elle est là sautillante, gesticulante, dansant comme une dingue sur ses talons comme si elle était en baskets, ses cheveux volent dans tous les sens, on se prend du son plein la tronche, on est compressés-serrés, je braille en balançant la tête comme si je voulais la décrocher de mes épaules. « LIFE IS TOO FUCKIN' SHORT AND I HAVE MANY THINGS TO LEAVE ! », et que je te balance le pied de micro, « I DON'T KNOW ! I DON'T KNOW ! I DON'T KNOW IF I CAN GO ! » Non mais quelle dingue ! C'est une dingue ! Mais quel putain de phénomène ! On crie à pleins poumons quand le morceau se termine sur un dernier hurlement bestial, et j'ai à ce moment la certitude que ce concert sera le meilleur de ma vie, du monde, de l'univers. « C'est dingue ! Lance-t-elle, essoufflée. C'est hallucinant, je suis devant cette, cette façade de visages, comme ça, c'est génial ! » Elle jette sa veste au loin et annonce : « Lola. » en même temps que démarrent les wouin-wouin de l'intro. Je ne suis plus du tout consciente de rien du tout, je crie les paroles en même temps qu'elle, en m'en rendant à peine compte, « SHE DREAMS LOLA, SHE DREAMS LOLA, SHE DREAMS LOLA, ABOUT A BETTER PLACE ! SHE DREAMS LOLA, SHE DREAMS LOLA, SHE DREAMS LOLA, ABOUT A BETTER DAY ! ABOUT A BETTER DA-AY ! » Je jette en rythme mes mains au dessus de ma tête, la foule se dilate et se contracte sur le tempo. Puis c'est les quelques notes d'intro de « Back in town », je me tortille pour saisir mon portable dans ma poche et appeler discrétos Romanouchka, pour partager avec elle un petit bout de ce show magistral. « OH I'VE NEVER TRUSTED YOU... AH , AH ! AH, AH ! O-OOOOOOOH YEAH ! ...OH I NEVER KNOW WHEN I'LL BE BACK IN TO-OWN, OH I NEVER KNOOOW ! » Elle ne s'arrête jamais de gesticuler, elle ne tient pas en place. Arpente la scène de long en large, court, saute, s'enroule autour de ses musiciens, se jette par terre, balance théâtralement son micro un nombre incalculable de fois. Cette fille est une bombe d'énergie, c'est hallucinant, juste hallucinant. D'ailleurs le public est halluciné, elle lui fait faire ce qu'elle veut, le tient suspendu au bout de ses ongles, quatre mille personnes, sans aucun effort, avec un naturel incroyable. Le batteur et le bassiste s'éclipsent, ne reste que son guitariste, et Izïa qui reprend le micro. « Bon alors pour les gens assis ! - Des huées retentissent – Hey, non ! Arrêtez de ouhouter ! Ça suffit maintenant ! Hey ! ...La 3ème B vous êtes infernaux ! – le public se gondole - On ne ouhoute pas son voisin ! On est tous dans le même hémicycle ! Mais alors quand même, les gens assis, je voulais vous dire... Je vous ai LAISSÉ LE CHOIX jusqu'à maintenant ! Je vous ai laissé savourer le contact entre vos FESSES et la PIERRE, mais ça va bientôt se TERMINER !! Pour vous, une chanson douce, profitez-en, c'est le dernier moment où vous pouvez être assis ! Je trouve qu'il y a besoin de vous calmer là – cris déçus – MAIS C'EST POUR MIEUX REPARTIR APRÈS !! - YEAAAAH ! - Ça s'appelle Sugar Cane, et c'est pour tous ceux qui ont envie de pécho leur meilleur ami ! - gondolages à nouveau et cris d'approbation à l'annonce du titre – c'est la chanson douce pour faire déculpabiliser ceux qui sont restés assis ! » Et c'est « Sugar cane », donc, impeccable de voix cassée et de tension - contenue (pour cette fois), dans une écoute magique. Ensuite, pendant les cris et les applaudissements, les musiciens reviennent et Izïa déclare avec férocité : « Après l'amour... LA HAINE ! - YEAAAAAAAH !!, beuglons-nous joyeusement – Waouh, ben je suis contente de voir que la haine provoque chez vous un tel enthousiasme ! - rires – LES GENS DES GRADINS ! Je vous ai laissé le choix jusqu'à maintenant mais LÀ C'EST FINI !! JE REPRENDS LE CONTRÔLE !! - YEAAAAAAAH !! - ET JE VEUX VOIR TOUT LE MONDE DEBOUT ! Allez, c'est bien ! – je me retourne, et vois les milliers de personnes des gradins se lever. Putain, mais elle est géniale. - Alors cette chanson-là, c'est une chanson pour une GROSSE CONNE ! » Oh putain, trop bien ! C'est « Hey bitch » ! Mais une ambiance, pendant « Hey bitch » !! Ça pogote furieusement, on est bringuebalés contre la barrière, serrés à en avoir le souffle coupé, pendant que l'autre dingue s'égosille sur la scène : « I knooow that you're a SLUT ! I know that you're a BITCH ! BUT LET ME SHOW YOU SOMETHING RIGHT YOU'RE STUPID LIKE A FUCKING RA-A-AT !! » Des types partent en slam, sont récupérés par les vigiles qui les renvoient tout au fond de la fosse. Après « Hey bitch », c'est sur « The light » qu'elle s'agite avec hargne « YOU THINK IT'S COOL, BUT IT'S GETTIN' HARDER ! », avec des riffs monstrueux, pogo et headbanguage de folie à tous les étages. « Maintenant c'est le quart d'heure sexy du concert, annonce-t-elle ensuite en venant sur le devant de la scène. Elle caresse la tête du vigile en face de moi, et continue : Il faut que vous sentiez cette chaleur en vous ! Est-ce que vous la sentez ? Cette chaleur dans le bas-ventre, qui remonte, QUI REMONTE ! Elle remonte là, entre tes seins ! Oui, car tout le monde a des seins ce soir ! Vous vous sentez bien ! Vous vous sentez SEXY ! Elle ondule autour du vigile et je me dit que pas mal de gens donneraient tout pour être à sa place, à ce moment-là. C'est la chanson où vous pouvez vous tourner vers votre voisin et lui GUEULER : TOI ! J'ai toujours eu envie de te rouler une GROSSE PELLE ! Et vous lui PRENEZ LA BOUCHE et vous enfoncez votre LANGUE dans son GOSIER !! - crache Izïa dans son micro. Acclamations hystériques du public – Pas vrai mon chéri ! » lance-t-elle pour finir au vigile. La scène se teinte de rose pour « Disco ball » sur lequel elle se déhanche en miaulant « Sometimes I feel luck is changin' in me... Baaaby share it with meee... ». Elle revient ensuite à l'avant-scène : « COMMENT ÇA VA ??! - hurlements – VOUS AVEZ PAS COMPRIS ! J'AI DIT COMMENT ÇA VA !! - hurlements déchaînés – JE VEUX VOUS ENTENDRE CRIER ! JE VEUX ! QUE VOUS M'OFFRIEZ ! LE CRI DE VOTRE NAISSANCE ! JE VEUX QUE VOUS GUEULIEZ COMME LE JOUR OÙ VOUS ÊTES SORTI DU VENTRE DE VOTRE MÈRE !! » C'est plus ou moins le chaos autour de moi. Cris assourdissants. « Je vais instaurer une compétition parce qu'on est jamais aussi bon que quand on est en compétition ! Les hommes vont commencer, c'est pas si souvent après tout ! LES MECS ! JE VEUX QUE VOUS ME MONTRIEZ QUE VOUS ÊTES DES HOMMES ! AFFIRMEZ VOTRE VIRILITÉ ! J'VEUX DES POILS ! À TROIS, VOUS ALLEZ ME FAIRE VOTRE HURLEMENT LE PLUS PUISSANT !! DEUX ! UN ! GO !! » Les hommes beuglent de toutes leurs forces, les pierres tremblent, Izïa exulte. « Waouh !! Maintenant ça va être les filles ! LES FILLES ! Vous savez, si je suis sûre que les femmes domineront le monde, c'est pas tellement pour des histoires de FORCE ou de COMPÉTENCES ! C'est parce que quand les filles CRIENT, c'est INSUPPORTABLE ! INSUPPORTABLE !! ALORS LES FILLES, VOUS ALLEZ ME FAIRE LE CRI le plus STRIDENT de votre RÉPERTOIRE ! À TROIS ! DEUX ! UN ! GO !! » L'hémicycle se remplit alors d'un hurlement perçant. Je m'égosille docilement de toutes mes cordes vocales. Izïa joue l'époustouflée : « Waouh ! Waouh, j'ai JAMAIS entendu ça ! C'était énorme ! Maintenant, on va faire la réunification !! UN, DEUX, TROIS, LES MECS ! - WOOOOOOOOOO! - LES FILLES ! - HIIIIIIIIIIIIIIIII !– LES MECS ! - WOOOOO ! - LES FILLES – HIIIIII! - LES MECS ! LES FILLES ! LES MECS ! LES FILLES ! » Je ne peux plus m'arrêter de crier, et elle enchaîne sur « Life is going down », puis sur un « Let me alone » tonitruant, sans jamais cesser de bouger dans tous les sens et de balancer son micro à tout bout de champ. C'est la fin, c'est la fin du concert ! Je ne peux pas le croire. Elle va taper un brin sur la batterie pour un dernier bœuf, ramène les cymbales sur le devant le la scène et frappe dessus comme une forcenée, avant de les balancer sur les côtés. Putain, mais elle est folle. Elle et les trois musiciens saluent. Le public est hystérique, on ne veut pas que ça se finisse, non, merde, non c'est pas possible ! Alors Izïa descend de scène. Mais pas pour partir, non, elle descend avec nous dans la fosse ! Elle part en slam ! (Putain j'ai touché la chaussure d'Izïa ! Putain, j'ai touché sa jambe ! Waouh !) Elle remonte sur scène, et infatigable, disparaît pour réapparaître tout en haut des gradins ! Elle se fraye un chemin à travers la foule, arrive en slam dans la fosse, disparaît de nouveau. Non ! On crie, on lui crie de revenir, et elle revient sur scène avec une serviette autour du cou et son guitariste, et lance : « quelqu'un a l'heure exacte ? » Brouhaha. Il est quasi minuit. « Non, parce que vous comprenez, par respect pour les voisins, on est obligés d'arrêter de faire du bruit après minuit... - silence. On est suspendus à ses lèvres – alors je vais chanter juste un blues très doux. » et la voilà qui s'avance, et sans micro, seulement accompagnée de quelques notes de son guitariste, se met à chanter. Ômondieu. C'est juste putain de magique. On claque des doigts pour l'appuyer, le silence est religieux, juste sa voix et la guitare et les claquements de doigts. Quatre mille personnes qui retiennent leur souffle. Mais quelle putain de chanteuse. Et puis c'est fini, des dernières acclamations, un dernier baiser envoyé, et cette fois, elle est bel et bien partie. Je suis en miettes. J'ai quand même un niveau de conscience assez élevé pour penser à me précipiter sur les setlists que nous tendent gentiment les videurs. Fanny récupère le médiator du guitariste, qu'elle m'échange contre celui de Romain Humeau. Et Megan. Récupère. La serviette avec laquelle Izïa a essuyé sa sueur. (bordeeeeeel !!)
De retour chez moi, je me demande vaguement si je n'ai pas rêvé tout ça. C'était trop, trop beau, trop bon ! Mais certains détails me rappellent que c'était réel : ma voix explosée, mes griffures sur les bras, mes douleurs dans le cou, mes bleus, un peu partout, et une grande zone hyperdouloureuse à l'endroit où je m'appuyais contre la barrière... c'était tellement bon, tellement, tellement bon. Je voudrais pouvoir revivre ça, exactement de la même façon. Merci Izïa.

11 commentaires:

  1. Tu vois, j'ai l'impression d'y avoir été à ce concert tellement WAAAAAH.

    Bon primo je vois la longueur de l'article : "Bordel j'fais quoi ? J'le lis ? 12:58, je suis en pyjama, je n'ai pas mangé... J'Ai LE TEMPS ET L'ENViE : JE LE LiS."

    Deuzio, à 1/3 de l'article je prends mon curseur, descends la page "Ah wè quand même c'est long kwa... Wè mais c'est bien." ALORS JE CONTiNUE !

    Troizio [JE SAAAAiS, c'est Tertio], Finito au dodo. "Puté c'est déjà fini. C'était trop bien..."


    LE KIFFE : BRAVO.

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  2. Merci MERCI MERCI KIWI !
    Ton commentaire m'a fait des frissons de bonheur à l'ego, hihi, trop bon ♥

    Ce compte-rendu de concert a été écrit dans la foulée, à chaud, il est brutissime, pas mis en page ni rien. Depuis, je me suis rappelée de certains trucs que j'avais pas mis, j'ai vu des vidéos qui ont exactifié les paroles de Miss Higelin, donc j'envisage de faire un truc, mais du jamais vu quoi : mettre à jour cet article.
    Mais je sais pas. j'ai un peu la flemme. Et puis je me dis que c'est un compte-rendu BRUT d'un concert MÉGABRUT, donc c'est très bien en fait.
    Considérations philosophiques du vendredi soir :D.

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  3. AAAHH je sens dans tes mots ce même engouement que chaque fan connait sur terre :D waaaaa ca a du être un PUR PUR PUR moment de BONHEUR d'Hystérie de de de FIOULALALLAA (hahahhahah) je ressent la même chose avec Muse ^^ j'espère en tout cas qu'un jour je connaitrai, comme toi avec Izïa, les joies (et surtout la jouissance) d'être la première, à la barrière pour un concert de Muse *o*!

    En tout cas je suis super contente que tu te sois autant ÉCLATÉE !!! Ça donne aussi envie d'aller voir Izïa en live ^^

    Gros bisous de la part de ta chère lady mama <3

    ps : J'adore toujours autant ton blog !!!! je suis fan !

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  4. LADY MAMAAA ♥
    Merci beaucoup !! Je suis contente si tu as ressenti l'AMBIANCE CONCERT :D
    Groupie de Muse, groupie d'Izïa, même combat !
    Kiffe you et encore merci =)

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  5. de rien zoé :D !!!!!!!!

    laisse ton article tel qu'il est il est excellent !! j'ai adoré, je pense que je ne l'ai pas assez dit ^^

    BIG BISOUS <3

    lady mama

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  6. Waouh Lady, mais calmons-nous xD !
    ça suffit là oh !
    Gros bisous ♥
    (et encore merci)

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  7. Une fan en plus dans tes connaissances , VIVE IZIA ;D !
    " DON'T LET ME ALONE LET ME ALONE LET ME ALONE LET ME ALOHOHONE LET ME ALOHOHONE CAUSE I WANNA BE OH YES I WANNA BE ALONE ! "

    Zoubi !!

    Juliette ( barbe à papa ^^ )

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  8. Ooh, Juliette-l'une-des-p'tites-cocottes-de-la-barbe-à-papa !!
    ça me fait toujours plaisir de croiser une autre groupie ! Je me sens moins seule dans mon hystérie 8D.
    Plein de bisous !

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  9. Alors voilà, on ne se connait pas mais tu as aimé mon commentaire sur Fb concernant Izia, alors je fais ma curieuse (eh oui, j'suis une fille...) et je me retrouve sur ton blog. Plein de talent, toi ;-) et j'aime bcp ton long texte sur le concert d'Izia. J'ai fait des centaines de concert dans ma vie, oui, oui , la quarantaine est là!!! mais celui d'Izia restera dans mon top 5, avec Noir desir évidemment!
    Bisous rock'n roll!

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  10. @Zoé : Héhé :D ! Merci !

    @Cé : Oh chouette, merci beaucoup !! Ah làlà, Fourvière c'était vraiment quelque chose de dément. C'est super gentil en tout cas :D ! Yeah !

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